valent mieux qu'un long discours...
Les Salles sur Verdon.comJournée commémorative du maquis Vallier le 5 juin 2021« Si l’Histoire n’a retenu que les exploits du chasseur, c’est parce le lion n’a pas d’historiens »* |
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...Voilà pourquoi les associations
"Mémoire des Salles-sur-Verdon", le Comité Verdon de l'ANACR et "Mémoires de Provence 39-45",
ont rendu hommage ce 5 juin 2021 aux courageux Résistants du maquis Vallier. Comme la plupart des maquisards qui se sont engagés dans la Résistance, les hommes du maquis Vallier avaient fait le choix de ne pas suivre la voie des autorités de Vichy, et de refuser le STO (Service du Travail Obligatoire). Faire ce choix, et refuser le STO en 1943, était-ce facile ? |
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Quelques images valent mieux qu'un long discours... |
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Beaux exemples de propagande mensongère... |
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Abreuvés de propagande (quelques exemples ci-dessus), ils ont tous refusé ce STO, ils ont tous refusé de travailler en Allemagne
pour s'engager dans la Résistance et la France libre. |
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Les Résistants de 1944 n'y ont pas cru... Pourquoi nos concitoyens de 2021 croient-ils les balivernes semblables (ou pires) que colportent aujourd'hui les "youtube", "facebook" et autres "twitter" ??? |
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Ils ont tous refusé de travailler en Allemagne... mais était-ce donc des flemmards, les hommes du maquis Vallier ? Revenons en 1944... Nuit du 6 au 7 juin 1944 : ...« à 10h départ. Marche de toute la nuit (30 kilomètres de marche de nuit, avec des sacs chargés et avec un dénivelé de 1300m à monter, c’est dur) et à 5 heures et demi du matin, nous arrivons au Plan de Canjuers. (...) Tous absolument morts de fatigue »... Journée du 7 juin 1944 : ...« nous repartons en patrouille à 10h (...) Nous poussons jusqu’au croisement de la route de Lagnes, ce qui nous fait 12 km à ajouter à la trotte de la nuit. Voulant être de retour avant midi, (...) nous poussons tant que nous pouvons avec un mistral fou dans la figure. Résultat : 6 km à 7 et demi de moyenne, ce qui n’est quand même pas mal après les 35 km de la nuit, sac au dos et avec la bourrasque dans le nez. » (extraits du journal du Lieutenant Vallier)
Voilà pourquoi nous essayons chaque année de rendre hommage au maquis Vallier en réalisant, à notre mesure, une "longue marche"
vers La Médecine...
 La 'longue marche' du 5 juin 2021 vers la ferme de La Médecine, quartier général du maquis Vallier à partir du 7 juin 1944. Journée parfaitement réussie grâce à la participation massive de nos amis de "Mémoires de Provence 39-45", venus avec leurs vehicules de 1944, des tonnes de bonne humeur et quelques menues victuailles pour organiser un pique-nique frugal (ou plus).   L'arrivée d'une partie des véhicules de "Mémoires de Provence 39-45" à la ferme de La Médecine. Un adolescent de 13 ans : ...« Il se faisait tard, nous avons soupé, puis c’est à ce moment que mon oncle Fernand m’a dit : "ce soir, il faut avertir le lieutenant de ne pas monter au camp, parce qu’il y a les Allemands, il va arriver par la route d’Aiguines". J’étais allé les attendre, un peu après le chemin de Guillen, vers La Médecine, je m’étais mis sous un pérussier, en épiant tous les bruits, perdu dans des pensées, et soudain... au milieu de la nuit, j’entends des voix qui se rapprochent, et lorsqu’elles sont tout près, je discerne le français et je me manifeste, et j’entends alors... « QUI VA LÀ ? » ...je marmonne je ne sais quoi, et on m’entoure, ils étaient trois ou quatre, dont le Lieutenant. Et je leur dis ce que mon oncle m’avait dit de leur dire. J’étais fier de moi ! » Cet adolescent de 13 ans, René Amiel, va fêter ses 90 ans dans 3 jours. Bon anniversaire, M. Amiel. ...à l'année prochaine pour une nouvelle évocation de la vie des Résistants de 1944. * Jean-Yves Le Naour, « Les oubliés de l’Histoire ». |
