La journée commémorative se poursuit autour du thème choisi cette année :
«...Décrochage en quatrième vitesse (...).
En deux voyages, nous avons tout descendu sur le camion.
Au lever du jour, nous embarquons tous dessus,
sacs en avant, tous les hommes sous une bâche immense, fusils mitrailleurs prêts à tirer.
Si jamais on avait rencontré un barrage, ça faisait une drôle de bagarre...»
(Extrait du Cahier rouge du maquis, journal du Lt Vallier)
«...nous allons nous croire hors d'atteinte,
quand le fusil-mitrailleur se met à cracher.
Ça fait une sale impression et pendant 1500 mètres environ de course,
nous entendons siffler les balles au dessus ou à côté de nous (...).
A côté de nous j'ai vu voler une pierre en éclats à 50 cm de nous,
et que de branches coupées au-dessus de notre tête nous avons reçues !»
(Extrait du Cahier rouge du maquis, journal du Lt Vallier)
«...Soudain, je vis un groupe de soldats allemands qui, dans les fougères,
se dirigeait vers nous. Ils allaient immanquablement nous tomber dessus !
Instinctivement, je saisis une grenade dans ma musette et la dégoupillai avec les dents.
Mais d'un coup, ma vue s'obscurcit et tout devint noir autour de moi.
La perte de sang et l'émotion me faisaient défaillir...»
(Extrait des souvenirs de "Bébert" Raoul Ugolini)
«...je saute sur ma moto, (...)
je traverse le village de Flayosc complètement désert,
puis celui d'Aups. Et en sortant de la route qui mène aux Salles, (...)
j'entends un bruit de culasse de fusils. Heureusement quelqu'un crie :
"Ne tirez pas, ne tirez pas, c'est le toubib !"
Je dois mon salut au pharmacien Raybaud qui participait à cette embuscade des FTP
pour venger nos morts et nos blessés de la veille. C'est lui qui m'a reconnu, juste à temps...»
(Extrait des mémoires du "toubib du maquis", le Dr Angelin German)
«...puis l'officier pose d'autres questions à mon père, je vois Marie-Louise,
la compagne de mon oncle se prendre une baffe, et je sens la main de mon père qui prend la mienne et la serre,
puis les Allemands nous mettent en joue...»
(Extrait des souvenirs du jeune René Amiel qu résidait en 1944 dans la ferme la plus proche de La Médecine)
La commémoration se termine par un hommage rendu aux Résistants
et au C.N.R. (Conseil National de la Résistance) auquel on doit maintes mesures sociales
qui font partie de notre quotidien depuis la Libération.
Hélas... cette année, la "longue marche" a dû être annulée -à juste titre-
pour raison de sécurité...
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