TOPONYME Salesiae, Locus de Salletis Saleta ou Salets (1038-1252) Sala, Salac. Salettes. Les Salles. |
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D'après les Archives Départementales du Var,
le nom de la commune "trouve son origine dans le commerce du sel qui s'y faisait jadis". |
Quelle est l'origine du blason des Salles ?
L'Armorial général de France, quelques pages plus loin (tome 30, page 1938), permet d'imaginer une explication au blason du village. Alors que Les Salles portait alors le nom de Salettes, on trouve en effet un blason semblable à celui du village (trois tours), qui est le blason de... Louis Salettes, bourgmestre de Saint-Jullien d'Asse. Louis Salettes s'est-il inspiré du blason de Salettes ? La communauté de Salettes s'est-elle inspirée du blason de Louis Salettes ? ![]() |
La vallée des Salles a vraisemblablement été occupée par des hommes préhistoriques,
si on se fie aux traces retrouvées dans les grottes des Basses Gorges du Verdon,
non loin du barrage actuel, entre les villages de Baudinard et Sainte-Croix. |
Contrairement aux villages environnants, et plus spécialement à Aiguines et Moustiers,
le village des Salles n'a jamais été au cours de l'Histoire un village de seigneurs,
ou la demeure principale d'un personnage important ;
sans doute est-ce le fait de sa situation géographique (un lieu de passage au centre d'une vaste plaine),
qui en compliquait la défense au cours des périodes troublées.
Ainsi peut-on noter qu'en 1471, période agitée après la fin du règne de la Reine Jeanne,
alors que la population des villages des environs baisse de manière significative,
le village des Salles est déclaré complètement inhabité. |
Si l'origine du nom de la commune est incertaine,
le choix de Sainte-Anne comme sainte patronne l'est tout autant.
Les curieux peuvent cependant noter qu'au XVIIe siècle, une chapelle sur la route reliant
Les Salles à Moustiers-Sainte-Marie porte déjà ce nom.
Cette chapelle (peut-être un simple oratoire ?) était specifiée sur la "carte de Cassini"
tout près du village, qui portait déjà le nom "Les Salles" avec la mention "ou Salettes" ;
cette chapelle se trouvait probablement à l'endroit dénommé "Sainte-Catherine"
sur le cadastre contemporain. ![]() |
Les Sallois ont-ils une dent contre les "Napoléon" ?
Le 1er mars 1815, de retour de l'île d'Elbe, l'empereur Napoléon 1er débarque à Golfe-Juan,
et monte vers Paris par la route qui s'appelle désormais "Route Napoléon" pour reprendre le pouvoir.
Le 13 mars 1815, le Conseil Municipal des Salles, réuni sous la présidence du maire Jean-Joseph Antoine Roux, proteste contre le retour de "l'ennemi du repos des nations, ce monstre toujours altéré du sang humain", déplore qu'il "ose encore reparoitre sur le sol françois"... et adresse "les sentiments les plus affectueux d'attachement et de dévouement" à la personne de Louis XVIII... Etonnant, non ? Lorsque le futur empereur Napoléon III mit fin à la République par le coup d'état du 2 décembre 1851, les Sallois se mobilisent sous la direction de Paulin Guichard, pour défendre l'idéal républicain et la démocratie ; ils étaient pacifiques et non armés pour la plupart. Ils furent vaincus à la bataille d'Aups le 10 décembre 1851, et payèrent leur engagement d'un exil, d'une déportation ou de leur vie. « La pyramide des âges de 1872 montre une population relativement jeune (...). On remarque le creux de la tranche des 40 à 45 ans qui s'explique par la participation effective des Sallois à la révolte contre le coup d'Etat de Napoléon III du 2 décembre 1851. Les troupes napoléoniennes écrasèrent les assiégés à la bataile d'Aups le 10 décembre 1851. Cette révolte fut réprimée de manière effroyable : déportation, emprisonnement... » ("Il était une fois un village..." d'Arinna Latz, page 32) |