Les Salles sur Verdon.com

Après avoir remercié le conseil municipal des Salles-sur-Verdon, Robert Oller, de la Fédération Varoise de la Libre Pensée, organisation toujours présente sur le terrain du pacifisme, membre du mouvement international "Forces Libres de la Paix", rappelait les mots d'Anatole France : "On croit mourir pour sa patrie, on meurt pour des marchands de canons".

Et Robert Oller concluait "Notre action pacifiste cessera quand le monde sera en paix (...) MAUDITE SOIT LA GUERRE".


Michèle Tripon, du Mouvement pour la Paix, soulignait que ce jour était "un grand moment d'émotion. A cet instant où nous nous rassemblons devant ce symbole de paix, d'autres citoyens du monde entier sont à New York en assemblée". Le 3 mai 2010 est en effet la date de la re-discussion du Traité de Non Prolifération des armes nucléaires à l'ONU.

Poursuivant son discours, "Comment sortir de la préhistoire de l'humanité quand toutes les valeurs les plus précieuses sont anéanties par la guerre", Michèle Tripon dénonçait le danger de la banalisation des armes nucléaires, et terminait en évoquant le coût des armes : "un sous-marin : c'est le prix de 10 lycées. Un porte-avions : le prix de 15 hôpitaux de 190 lits" (à l'échelle de la France).

Michèle Tripon poursuivait : "Je pense que nous nous sentons tous enfants de Victor Hugo déclarant en 1840 "Ces milliards donnés aux armes, donnez-les à la paix, donnez-les au travail, à l'intelligence, à l'industrie, au commerce, à la navigation, à l'agriculture, aux sciences, aux arts et représentez-vous le résultat !" Et bien oui, imaginons pour nous, nos descendants et toute l'humanité".

Michèle Tripon concluait son discours en appelant à chanter "La Marseillaise", une marseillaise de la paix :
"Pour tous les enfants de la Terre,
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L’étendard d'espoir est levé
L’étendard de justice et de paix..."
(Graeme Allwright, texte libre de droits)

...avant que celui-ci ne procède, d’un geste déterminé, à l’inauguration officielle du Monument pour la Paix.

André Coldeboeuf, s’adressant à la foule qui se pressait devant le Monument pour la Paix, célébrait à l’occasion de cette Fête de Printemps, l’adhésion de la commune des Salles-sur-Verdon à l’association française des communes, départements et régions pour la Paix : "l’association à laquelle nous adhérons aujourd’hui proclame solennellement que les peuples de la Terre ont un droit sacré à la paix ; (...) lance un appel à tous les Etats et à toutes les organisations internationales pour qu’ils contribuent par tous les moyens à assurer l’exercice du droit des peuples à la paix (...)".

André Coldeboeuf poursuivait en évoquant la mémoire d’Albert Bagarry, dont le nom est le premier gravé dans la pierre du Monument aux Morts de la Grande Guerre : "Albert Bagarry est mort pour des raisons qui le dépassent sans doute, et qui furent noyées dans les propagandes, discours sur l’intérêt supérieur de la nation, sur la fierté des peuples. En réalité, Albert Bagarry a fait partie, comme des millions d’autres êtres humains, de ceux auxquels pensait Romain Rolland quand il écrivait : "les peuples qui se sacrifient meurent par des idées. Mais ceux qui les sacrifient vivent pour des intérêts". Ce que Sartre résumait par "Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent". Petit rappel, la 1ère guerre mondiale, 9.000.000 de morts, 8.000.000 d'invalides."

La chorale du "Plancher des Chèvres" entonnait la célèbre chanson de Boris Vian "...Monsieur le Président, je ne suis pas sur Terre pour tuer des pauvres gens...".

L’inauguration se terminait avec le "Choeur du Rail", qui concluait avec une interprétation du "Canon de la Paix" -ô ironie- puis de "l’Hymne à la Joie".

Ci-dessous, Dominique Mercy, l'auteur de ce "Monument pour la Paix".
Pour les amateurs de sculptures de ce type : Dominique Mercy est installé tout près, à proximité de l'entrée des Gorges du Verdon, non loin du pont de l'Artuby (domaine de Saint-Maymes, à Trigance). Pour en savoir plus : http://d.mercy.free.fr.

Pourquoi ce symbole ☮ est-il le symbole de la Paix ?

Ce symbole, qui fut popularisé à la fin des années 1960 par le mouvement "hippy" en lutte contre la guerre du Vietnam, et qui est devenu l'emblème de la paix, de la non-violence et du pacifisme, avait été créé quelques années plus tôt. Sa paternité est attribuée à Gerald Holtom, un artiste membre de la "Campaign for Nuclear Disarmament" ("Campagne pour le désarmement nucléaire") qui le créa le 21 février 1958 à la demande du mathématicien Bertrand Russell, organisateur et leader du mouvement.

Son concepteur s'est inspiré du code sémaphore britannique pour créer ce symbole, les deux branches qui pointent à gauche et à droite signifiant "N" et la barre centrale "D", pour "Nuclear Disarmament" (désarmement nucléaire).



De multiples autres explications de ce symbole ont été fournies, elles sont toutes plus ou moins fantaisistes.